PORTRAIT RÉGIONAL DES AIRES PROTÉGÉES ET DE LA BIODIVERSITÉ

  • À la fin de l’année 2020, le gouvernement a annoncé de nouvelles superficies protégées, pour atteindre 5 551 km2 ou 8,6 % du territoire de la région, ce qui est encore nettement inférieur à la cible de 17 %, néanmoins atteinte à l’échelle provinciale. Parmi les régions administratives, l’Abitibi- Témiscamingue arrive au 8e rang en ce qui concerne la hausse de proportion territoriale protégée entre 2009 et 2020 au Québec (2,21 points).

    La majorité des superficies protégées dans la région (75,5 %) sont constituées d’aires assez grandes bénéficiant d’un degré élevé de protection (parcs nationaux, réserves aquatiques et réserves de biodiversité). La région compte aussi quelques aires de petite taille (2,4 %) visant à conserver des aspects précis de la biodiversité. Ces aires ont un degré de protection allant de élevé (écosystèmes forestiers exceptionnels) à intégral (réserves écologiques, réserves naturelles).

  • Selon la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables et le Règlement sur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats, 38 espèces fauniques et 78 espèces floristiques sont désignées comme menacées ou vulnérables au Québec, en date de 2021. Parmi celles-ci, dix ont au moins un habitat sauvage dans la région, et quatre de ces espèces sont considérées comme menacées et six, vulnérables. À cela s’ajoute la liste des espèces susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables qui comprend 115 espèces fauniques et 433 espèces floristiques, dont l’esturgeon jaune, une espèce importante dans les cultures autochtones.

    Caribou des bois, écotype forestier - Vulnérable

    Faucon pèlerin - Vulnérable

    Pygargue à tête blanche - Vulnérable

    Tortue des bois - Vulnérable

    Râle jaune - Menacée

    Tortue mouchetée - Menacée

    Cyripède tête-de-bélier - Vulnérable

    Matteucie fougère-à-l'autruche d'Amérique - -Vulnérable

    Mimule de James - Menacée

    Ptérospore à fleurs d'andromède - Menacée

  • On trouve quatorze espèces exotiques envahissantes sur le territoire de la région, donc trois espèces fauniques et onze espèces floristiques pouvant nuire à la biodiversité locale. Toutefois, le cladocère épineux, confirmé dans les lacs Raven et Témiscamingue, est l’espèce la plus redoutable. Ce petit crustacé vorace peut rapidement modifier les communautés de zooplancton d’un lac et constitue une menace réelle pour la faune aquatique. Consulter la page spécifique aux espèces exotiques envahissantes pour en apprendre davantage.

ACTIONS DU CREAT

La concertation est nécessaire à la mise en œuvre du réseau régional d’aires protégées. En septembre 2012, le CREAT participait au Forum régional sur les aires protégées organisé par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l’Abitibi-Témiscamingue. L’organisme a déposé différents mémoires au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), notamment en 2004, un mémoire sur les réserves de biodiversité projetées des lacs Sabourin, Vaudray et Joannès, en 2007, un mémoire sur les projets de réserves de biodiversité projetées du lac Opasatica, du lac des Quinze, de la forêt Piché-Lemoine et du  réservoir Decelles en Abitibi-Témiscamingue.

De plus, le CREAT a soutenu en 2012 le projet de création du parc national d’Opémican ainsi que le projet d’attribution d’un statut permanent de réserves de biodiversité pour sept territoires et de réserve aquatique pour l'Abitibi-Témiscamingue. Plus récemment, en mars 2016, le CREAT participait à la Consultation publique concernant le développement du réseau d’aires protégées en Abitibi-Témiscamingue.

En 2014, lors des travaux de la table de concertation de l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT), un comité régional qui facilite la concertation autour des problématiques des espèces exotiques envahissantes a clairement été établi comme prioritaire pour la région. Le CREAT avait alors été identifié comme étant l’organisme le plus pertinent pour en assumer la coordination, rôle assumé par le CREAT depuis.

En 2015, le parc national d’Aiguebelle a collaboré sur une étude pour l'harmonisation des aménagements forestiers en zone périphérique (ZP) aux enjeux fauniques et sociaux. En mai 2016, une journée de réflexion sur la ZP du parc a eu lieu. Pour faire suite aux discussions tenues lors de cet événement, le parc a mis sur pied un comité de travail. Le but de ce comité est de promouvoir une meilleure conjugaison entre les enjeux de conservation du parc et  l’exploitation des ressources du territoire.

PROJETS DU CREAT

COMITÉS

En plus de coordonner le comité régional de lutte contre es espèces exotiques envahissantes, le CREAT siège différents comités régionaux qui traite de l’enjeu de la biodiversité.

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