Pêcheurs : tenez les indésirables à distance !

Rouyn-Noranda, le 20 mai 2021. – À la veille de l’ouverture de la saison de pêche estivale 2021, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT), au nom du Comité régional de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE), souhaite rappeler quelques notions importantes sur les espèces exotiques envahissantes afin de préserver nos paradis de pêche !

Propagation des espèces exotiques envahissantes

Avec les effets liés aux changements climatiques, la région est de plus en plus susceptible d’accueillir de nouveaux envahisseurs qui sont présents au sud de la province ou dans la province voisine. Déjà, dans le secteur de Rouyn-Noranda, on compte près d’une dizaine de lacs touchés par une plante aquatique envahissante, le myriophylle à épis. Malheureusement, un seul fragment de cette plante est nécessaire pour contaminer un nouveau plan d’eau. Sa prolifération accélère ensuite de façon prématurée le vieillissement du plan d’eau, ce qui est trop souvent synonyme d’une baisse des rendements pour la pêche.

Dans le lac Raven et Témiscamingue, ainsi que du côté de l’Ontario, on retrouve de nombreux lacs contaminés par le cladocère épineux, un minuscule crustacé qui, grâce à une reproduction rapide et à un faible taux de prédation, provoque une compétition directe avec le zooplancton et les petits poissons, perturbant ainsi l’équilibre de la chaîne alimentaire. De plus, le cladocère épineux a la fâcheuse tendance de s’agglutiner au matériel de pêche. Puisque l’homme est le principal vecteur de propagation des EEE et que plusieurs dizaines de milliers de pêcheurs mettent leur ligne à l’eau en région, dont plus de la moitié provient de l’extérieur de la région, il est important de sensibiliser les pêcheurs et amants d’activités nautiques aux mesures de prévention efficaces.

Stations de lavage mobiles en région

Une façon de prévenir la propagation des EEE, est de nettoyer l’embarcation et l’ensemble du matériel avec une laveuse à pression pour bien déloger tous les organismes sans endommager l’embarcation ni le matériel, et ce, à au moins 30 mètres de tout plan d’eau.

Afin d’éviter que de nouveaux lacs soient touchés par des EEE, le comité souhaite interpeller les pêcheurs, mais aussi tous les utilisateurs d’embarcations nautiques, sur l’importance d’INSPECTER et de NETTOYER son embarcation et tout le matériel AVANT et APRÈS chaque utilisation.

D’ailleurs, le comité souhaite insister sur le fait qu’il est tout aussi important de nettoyer les embarcations à moteur et leur remorque, que les canots et kayaks ayant navigué sur un plan d’eau. De plus, tout ce qui a été en contact avec l’eau doit être également nettoyé, c’est-à-dire, les lignes à pêches, les viviers, les bottes, les pagaies, etc…

Plusieurs stations de lavage sont maintenant en opération en région pour faciliter le nettoyage des embarcations :

• Réserve faunique La Vérendrye;

• Preissac (secteur route La Motte et Av. Principale);

• Arntfield au dépanneur le petit castor;

• Notre-Dame-du-Nord (Marina);

• Rémigny (installation prévue en 2021);

• Ville-Marie (Marina);

• Laniel (station de lavage de l’OBVT - temporaire);

• Authier-Nord.

De plus, des journées de sensibilisation et de nettoyage auront lieu dans la région de juin à la fin août.

Utilisation de poissons appâts prohibés

Enfin, le comité tient à rappeler que l’usage de poissons appâts est maintenant interdit pour la saison estivale. Cette réglementation mise en place permet de protéger les plans d’eau en limitant l’introduction de poissons appâts porteurs de pathogènes, telle la septicémie hémorragique virale (SHV), une maladie infectieuse hautement dangereuse pour les poissons. Même s’ils sont morts et congelés, les poissons appâts peuvent transporter des œufs d’EEE et des pathogènes viables. De plus, des organismes indésirables invisibles à l’œil nu peuvent également être présents dans l’eau de transport des poissons appâts. Aussi, lors de la remise à l’eau, le taux de mortalité est plus important chez certaines espèces, notamment le doré jaune, lors de l’utilisation de poissons appâts plutôt que de leurres artificiels.

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À propos du CREAT

Le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue afin de promouvoir la protection et l’amélioration de la qualité de l’environnement dans une optique de développement durable.

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