PHASE 1 - 2018 - 2019

La première phase du projet visait principalement à réaliser des inventaires d’écoute afin de dénombrer les individus sur les sites ciblés, de mieux localiser les habitats utilisés et de valider la présence de l’espèce sur des sites adjacents susceptibles d’être des habitats utilisés par l’engoulevent bois-pourri.

Une analyse spatiale a permis de cibler les enjeux sur le chemin Jason, chemin des Mines et Chemin Millenback. Suite à deux étés consécutifs d’inventaires (2018-2019) un total de 19 individus ont été localisé dans 3 secteurs, soit le chemin Jason, chemin des Mines et Chemin Millenback. Une analyse spatiale a permis de cibler les enjeux pour cette zone particulièrement propice à l’espèce selon nos inventaires. Au total, ce sont 4 compagnies forestières (Norbord, Rexforêt, Eacom, RYAM) et 2 concessions minières actives ( Glencore Canada Corporation, First Quantum Minerals Ltd.) qui sont présentes sur ce territoire. Enfin, un plan de conservation préliminaire a été rédigé pour mettre en lumière les enjeux qui pèsent sur l’espèce et émettre des recommandations aux acteurs ciblés afin d’améliorer sa conservation sur le territoire de Rouyn-Noranda.

PHASE 2 - 2020-2021

L'objectif de cette phase 2 était d’améliorer nos connaissances sur l’espèce en dérivant le type d’habitat qu’il affectionne. L’étude a permis de mettre en lumière qu’à proximité de la localisation de l’individu (0 mètre) la hauteur de canopée semblait basse et la densité de la végétation plus concentrée entre 25% et 50 %. Ces deux caractéristiques de la végétation avaient tendance à augmenter en s’éloignant de l’individu. Ce constat vient supporter la nécessité d’une mosaïque de milieux ouvert ou semi-ouvert avec la présence de milieu plus fermé à proximité dans son habitat de reproduction.

Comme attendu, l’espèce se trouvait généralement à proximité de site anciennement perturbé par la récolte forestière ou l’exploitation minière. Il faut également noter la forte présente de dénudés ou semi dénudés sec faisant partie de la catégorie « improductif ».

Dans la majorité des sites où les individus chanteurs ont été localisés précisément, il y avait soit une faible canopée ou aucune. L’hypothèse principale serais donc que la lumière de la lune pouvait être diffuse jusqu’au sol, ce qui pourrait favoriser la localisation de ses proies. Une hypothèse à explorer serait de voir si la température des caps rocheux la nuit permet à l’engoulevent bois-pourri d’économiser de l’énergie pour optimiser son temps de chasse.

Phase 3 - 2021-2022

Dans une suite logique, la phase 3, récemment terminé, a permis de maintenir les efforts qu'acquisition de connaissances. Trois sites similaires au secteur Millenbach-Jason ont été identifées et ont fait l'objet d'inventaire dans le cadre de ce projet. Le CREAT est d'avis que la particuliarité régionales des sites miniers abandonnés fréquentés par la faune aviaire mérite qu'on s'y attarde d'avantage.

De plus, le CREAT a travaillé à établir des partenariats locaux avec des ministères, organismes, groupes s'intéressant à l'espèce, ainisi que des propriétaires de terrains privés, dans le but de mettre en oeuvre le programme de rétablissement à l'échelle locale. Le CREAT souhaite réussir à mettre en place le plan de conservation, en tenant compte des intérêts économiques de l’industrie, tout en respectant les droits des peuples parallèle, le responsable du projet multipliera les apparitions publiques, notamment en milieu scolaire, pour faire connaître l'espèce à un large public.

Enfin, le CREAT a fait une tournée d’établissements scolaires pour faire connaître le chanteur de la nuit à des élèves du primaire ainsi que des étudiants de niveau collégial.