Savoir reconnaître les espèces floristiques problématiques présentes en Abitibi-Témiscamingue 

Risques, précautions et bons réflexes 

Rouyn-Noranda, 22 juillet 2025 – Chaque été, de grandes plantes fleuries colonisent les bords de routes, les sentiers et les zones en friche. Depuis quelques semaines, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) constate une certaine confusion dans l’identification de la berce du Caucase et de la berce laineuse (Grande berce). Bien qu’elles présentent certaines similitudes, la berce du Caucase est une espèce exotique envahissante à haut risque pour la santé publique. Introduite en Amérique du Nord à des fins ornementales, cette plante a été répertoriée pour la première fois au Québec en 1990. Les cas d’intoxication liés à cette espèce sont en augmentation dans la province. À ce jour, sa présence n’a pas été confirmée en Abitibi-Témiscamingue, mais la vigilance demeure essentielle. 

Berce du Caucase vs Berce laineuse : les critères clés pour distinguer les deux espèces 

Le premier élément à observer est la tige. Celle de la berce du Caucase est généralement plus épaisse, creuse, et marquée de taches pourpres sans apparence duveteuse. En revanche, la berce laineuse, une espèce indigène de plus petite taille, possède une tige souvent duveteuse et verte, sans marques caractéristiques. 

 

Voici les principaux critères permettant de les différencier sur le terrain : 

Un autre intrus : le panais sauvage 

En plus de ces berces, le panais sauvage, une plante à petites fleurs jaunes, d’apparence inoffensive, est également photosensibilisante. Présent notamment en abondance dans le Témiscamingue et autour de Taschereau, il peut provoquer des brûlures cutanées similaires en cas de contact. 

Un danger réel pour la santé 

Les deux espèces de berces ainsi que le panais sauvage contiennent des substances photosensibilisantes (furanocoumarines). Le contact de la sève avec la peau, suivi d'une exposition au soleil, peut entraîner de graves brûlures, cloques douloureuses et lésions durables. Les réactions peuvent apparaître plusieurs heures après l’exposition. Bien que la Berce du Caucase contienne une concentration plus élevée de toxines, la berce laineuse peut également provoquer des réactions importantes chez les personnes sensibles. 

 

En cas de contact avec la sève : 

  • enlevez la sève le plus rapidement possible avec un papier absorbant, sans frotter. Il faut en effet éviter d’étendre la sève sur la peau; 

  • rincez abondamment la surface de peau atteinte avec de l’eau et du savon et lavez-vous les mains; 

  • enlevez vos vêtements et lavez-les pour éviter de contaminer d’autres parties de votre corps ou des objets; 

  • évitez d’exposer les zones atteintes de votre peau à la lumière naturelle ou artificielle. Portez des gants, des pantalons et un chandail à manches longues pendant au moins 48 heures. Si vous avez des brûlures, protégez la région touchée pendant une semaine; 

  • utilisez un écran solaire avec un facteur de protection solaire (FPS) d’au moins 30 pendant 6 mois 

  • Si la sève touche les yeux, rincez-les abondamment, portez des lunettes de soleil foncées ou éviter toute exposition à la lumière et consultez un médecin le plus rapidement possible.  

 

Dans le doute, prenez les précautions nécessaires : 

  • Évitez de toucher ces plantes, même avec des gants fins. 

  • Portez des vêtements couvrants lors de la tonte de la pelouse à proximité de plantes inconnues, lors de travaux de débroussaillage ou en promenade à pied ou à vélo en zone à risque. 

  • Appelez Info-Santé 811 si vous croyez avoir été en contact avec la berce du Caucase désirez plus d’information sur les mesures à prendre en cas de contact. 

  • Appelez le CREAT pour obtenir des renseignements concernant les mesures de lutte ou d’élimination ou pour signaler la présence d’une espèce exotique envahissante.  

 

La présence de ces plantes représente un danger particulièrement élevé pour les enfants, qui sont plus susceptibles de les toucher par curiosité ou d’y entrer en contact accidentellement, par exemple à vélo. Leur peau, plus fragile, est aussi plus réactive à la sève toxique, ce qui augmente les risques de brûlures graves. 

 

Pour en savoir plus, consultez le site du CREAT : www.creat08.ca 







À propos du CREAT 

Fondé en 1995, le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et a pour mission de promouvoir la conservation et l’amélioration de la qualité de l’environnement dans une optique de développement durable.  

 
Entrevues et informations

Bianca Bédard 

Directrice générale 

CREAT 

  Tél. : 819 762-5770 






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