Gazoduq et GNL Québec Incompatibles avec les objectifs environnementaux du Québec

Rouyn-Noranda, le 3 juillet 2019 - Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) signifie son opposition aux projets Gazoduq et GNL Québec. Le CREAT dénonce que la construction d’un gazoduc entre le nord-est de l’Ontario et Grande-Anse au Saguenay impliquera la détérioration, la fragmentation et la destruction de centaines de milieux humides, de milieux naturels de haute valeur écologique, d’habitats fauniques et floristiques d’intérêt et de la coupe de centaines d’hectares de vieilles forêts, notamment.

Le CREAT se questionne également sur l’incompatibilité du projet avec les objectifs gouvernementaux en matière de réduction de gaz à effet de serre, tant sur le plan provincial que fédéral. Selon Mme Jacinthe Châteauvert, présidente du CREAT : « Considérant que le gaz naturel qui sera transporté par Gazoduq sera non seulement issu de gisements non conventionnels, mais proviendra très majoritairement d’exploitation par fracturation, il est clair que ce type d’exploitation augmentera drastiquement les problèmes et impacts environnementaux liés à ce projet, notamment en ce qui concerne les émissions de GES ».

Pour bien évaluer tous les impacts cumulatifs et les bénéfices nets, le CREAT est d’avis que le projet Gazoduq n’aurait pas dû être morcelé du projet Énergie Saguenay de GNL Québec. Il s’agit d’un seul et même projet puisque les deux infrastructures sont dépendantes l’une de l’autre. L’évaluation des impacts de ces deux projets doit être réalisée dans sa globalité en tenant compte de l’ensemble des volets du projet (gazoduc, usine de liquéfaction, port méthanier, transport maritime), c’est-à-dire de la source d’extraction à la destination finale. (Lire le communiqué du 15 janvier 2019 du CREAT à ce sujet).

Cette position corrobore celle du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ) qui soutiennent que ces projets sont à contre-courant des engagements environnementaux du Québec. D’ailleurs, dans le communiqué du RNCREQ, nous pouvons y lire que : « Depuis de nombreuses années, les conseils régionaux de l’environnement se sont engagés à consacrer d’importants efforts pour la réduction de la consommation d’énergie fossile par le biais de leur démarche Par notre propre énergie. « Nous déplorons que tant d’efforts soient annulés par des projets comme ceux de GNL Québec et Gazoduq, conclut Vincent Moreau. C’est dans des projets qui contribuent à l’accélération de la transition énergétique que le Québec devrait investir. »

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À propos du CREAT

Créé en 1995, le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue afin de protéger l’environnement, en accord avec les principes du développement durable.

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