Étude de biosurveillance : Où en sont rendus les travaux du comité interministériel ?

Rouyn-Noranda, le 23 octobre 2020 – Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT), a interpellé par lettre monsieur Benoît Charette, ministre de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques (MELCC), le 8 octobre dernier au sujet de l’avancée des travaux du comité interministériel.

Rappelons que le comité interministériel a été mis sur pied le 1er novembre 2019, suite au dépôt du rapport d’étude de biosurveillance mené à l’automne 2018 sur l’imprégnation au plomb, au cadmium et à l’arsenic des jeunes enfants du quartier Notre-Dame de RouynNoranda. Ce comité a pour mandat d'assurer le suivi du plan d'action de Glencore Fonderie Horne, de superviser sa mise en œuvre, ainsi que d'offrir plus de transparence auprès de la population sur le dossier.

Une année s’est déjà écoulée et le CREAT souhaite en apprendre davantage sur les échéances des prochaines étapes, dont :

▪ L’évaluation du plan d’action de Glencore Fonderie et des recommandations qui seront adressées au gouvernement ;

▪ L’implication des ministères concernés afin d'assurer le suivi et la supervision de la mise en œuvre de ce plan d’action et des cibles ;

▪ Les bases identifiées pour la prochaine attestation d'assainissement ;

▪ La définition d’une cible intérimaire ambitieuse des émissions d'arsenic dans l'air ;

▪ Les actions de communication auprès de la population et des acteurs concernés à Rouyn-Noranda.

Pour rappel, voici les principales recommandations du CREAT adressées au comité interministériel :

▪ Établir une cible intérimaire ambitieuse de 10 ng/m3 le plus rapidement possible. Par la suite, il faudrait viser une cible de 3 ng/m3 ;

▪ Légiférer en la matière des intrants pouvant présenter des teneurs élevées en arsenic (les concentrés complexes) ;

▪ Considérer l’effet combiné des douze actions présentées dans les deux plans d’action de Glencore Fonderie Horne ;

▪ Établir le prochain programme d’échantillonnage et de réhabilitation des sols du quartier Notre-Dame selon le seuil de restauration de 30 ppm pour l’arsenic pour toutes les résidences sans exclusion (actuellement 100 ppm) ;

▪ Ajouter d’autres stations pour le suivi des émissions atmosphériques pour avoir un portrait plus juste des retombées des émissions atmosphériques en-dehors du quartier Notre-Dame ;

▪ Rendre accessible publiquement et régulièrement les données sur les émissions d’arsenic et autres contaminants préoccupants.

Le CREAT n’a pas reçu de réponse à ce jour.

À propos du CREAT

Le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’AbitibiTémiscamingue afin de protéger l’environnement, en accord avec les principes du développement durable. Fondé en 1995, le CREAT intervient sur divers dossiers environnementaux, dont les changements climatiques, la gestion des matières résiduelles, les espèces envahissantes, la mobilité durable, la protection de la biodiversité, de l’eau et des milieux naturels, ainsi que les impacts de l’industrie minière et forestière.

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